L’Etat contre les syndicalistes ? Retour sur plus de 130 ans de répression antisyndicale

Rencontre-débat animée par Gilbert Garrel, président de l’IHS CGT.

Avec la participation de Maryse Dumas, Frank Georgi, Laure Machu, Michel Pigenet et Xavier Vigna.

En présence du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

En collaboration avec l’Institut régional CGT d’histoire du Centre Val de Loire.

Présentation

Quelle que soit leur orientation, les syndicats ont toujours affirmé l’ambition de représenter les mondes du travail. En 1884, la loi les y habilite, tout en les cantonnant sur le seul terrain de la défense des intérêts professionnels. Dans cette perspective, l’efficacité représentative s’accommode d’une segmentation inhérente à la variété des métiers, des catégories et des situations locales.

Dès ce moment, pourtant, le syndicalisme s’est proposé de dépasser l’étroitesse des horizons corporatifs et territoriaux. Tel est l’objectif des fédérations et unions diverses qui se succèdent avant de déboucher sur la formation, en 1895, d’une Confédération générale du travail, dont le titre affiche la volonté de rassembler l’ensemble des salariés face au capital tant en vue d’améliorations immédiates qu’afin de préparer leur émancipation future. La référence au travail, plutôt qu’aux travailleurs, dont use, en 1919, une CFTC soucieuse de marquer la spécificité confessionnelle de ses membres, procède d’une triple visée. Accordée à la démarche unificatrice de l’organisation, elle désigne son terrain privilégié d’intervention que, simultanément, elle valorise. Tel sera, au demeurant et à partir de préoccupations propres, le choix qu’opérera la CFDT en 1964.

Ancrés par définition dans les mondes du travail, les syndicats sont à la fois observateurs et acteurs des rapports sociaux qui s’y nouent sur fond de mutations techniques, d’évolution de la composition du salariat et des modes de gestion du personnel. Au gré des droits conquis et d’implantations inégales dans le temps et l’espace, la capacité représentative des syndicats n’a pas manqué d’influencer leurs représentations du travail.

À partir des exemples de la CGT et de la CFDT, la table ronde se propose d’évaluer, d’hier à aujourd’hui, ce que le syndicalisme sait du travail, son aptitude à théoriser cette connaissance et à la mobiliser en projets revendicatifs et de transformation.

 

Les intervenant-e-s

Maryse Dumas, syndicaliste, IHS CGT.

Laure Machu, historienne, Nanterre Paris-Ouest, IDHES.

Frank Georgi, historien, Evry Paris-Saclay, IDHES.

Michel Pigenet, historien, Paris 1, CHS.

Xavier Vigna, historien, Nanterre Paris-Ouest, IDHES.

Avec la participation de Philippe Martinez, syndicaliste, secrétaire général de la CGT.

Animation de la table-ronde par Gilbert Garrel, syndicaliste, IHS CGT.

Pour regarder la rencontre-débat

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