Présentation
Lorsqu’on évoque 1968 et le rôle de la CGT dans ces événements, il est courant que soit évoqué le meeting de Renault-Billancourt du 27 mai 1968, le plus souvent d’ailleurs pour tenter de la disqualifier. Ainsi, entend-on souvent dire que le secrétaire générale de la CGT, Georges Séguy, aurait été sifflé pendant son discours. La raison : celui-ci aurait tenté d’en finir avec la grève sur la base d’un compromis trouvé à Grenelle. Il en ressort l’image d’une CGT désavouée par sa base, d’une grève qui se serait poursuivie contre sa volonté.
Cette version des faits, qui domine dans les médias, doit pourtant être mise en doute. En effet, l’examen attentif des témoignages, des archives et de la chronologie fine des événements, permet l’élaboration d’un autre récit, plus complexe et certainement plus proche de ce qui s’est réellement passé. C’est ce travail de mise au point historique, de déconstruction des représentations erronées et des manipulations excessives qui sera donc au cœur de cette rencontre.
Programme
Avec Antoine Prost, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon sorbonne et Pierre Cours-Salies, professeur émérite de sociologie et science politique à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Sous la présidence de Gérard Alezard, membre du Conseil d’administration de l’IHS CGT