Explorant les pratiques syndicales du droit en France depuis deux siècles, Michel Pigenet (Historien, centre d’Histoire sociale) et André Narristens (syndicaliste, membre du bureau de l’Institut d’Histoire sociale de la CGT) présentent différents aspects de l’ouvrage qu’ils ont dirigé, « les pratiques syndicales du droit ». Ce livre s’intéresse à la manière dont les syndicalismes ont pensé et organisé leurs interventions sur le terrain de la justice et du droit, alors même que, producteurs de normes, ils contribuaient à les diffuser et à en contrôler le respect.. Au cours de ces 30 minutes d’entretien illustré par des archives filmées, les deux intervenants abordent certains exemples étudiés dans l’ouvrage. Les documents d’archives filmées (et photos) sont en grande partie issus du fonds de l’IHS-CGT, et des archives départementales du 93, qui détient les archives filmées de la CGT. Les exemples étudiés sont nombreux, notamment l’affaire Clavaud, une affaire de licenciement chez Dunlop (aujourd’hui partie de Goodyear), à Montluçon. Le cas des sans-papiers salariés exerçant le seul droit dont ils disposaient, le droit de grève, est également analysé. Il est aussi question de revues juridiques historiques, comme Droit ouvrier, et de figures associées à cette revue, comme Maurice Juncker. Réalisé à la suite d’un colloque portant sur les pratiques syndicales du droit (qui avaient eu lieu en mai 2011 à l’IHS CGT), l’ouvrage « les pratiques syndicales du droit » confronte les approches et les analyses d’acteurs syndicaux et de chercheurs (historiens, sociologues…). et participe ainsi au renouvellement de la réflexion sur les rapports entre le salariat, ses représentants syndicaux et l’État.
Avec le soutien de l’IHS CGT, du Centre d’histoire sociale du XXe siècle et de l’Université Paris 1, Panthéon – Sorbonne