Marguerite Buffard-Flavien, née dans le Jura en 1912, élève de l’École normale supérieure de Sèvres, devient professeur de philosophie et s’engage en 1934 dans le combat antifasciste. Nommée successivement à Colmar, Caen puis Troyes, restée fidèle au Parti communiste, elle est révoquée en décembre 1939. Elle travaille ensuite comme ouvrière dans une bonneterie puis, exclue du PCF, isolée, rejoint la ferme de la famille de son marie. Internée en 1942 au camp de femmes de Monts, près de Tours, elle participe à l’une des rares révoltes contre la mauvaise nourriture. Transférée de ce fait à Mérignac, près de Bordeaux, elle s’évade en décembre 1943 et rejoint la Résistance à Lyon.
Christian Langeois reconstitue cette vie brisée sur la base d’archives, d’une riche correspondance.