1884 des syndicats pour la République
Livre
Stéphane Sirot

Format : 10 x 18cm
Nombre de pages : 114 p.
ISBN : 978-2-35687-304-0
Disponibilité : IHS CGT
Prix : 8,00€

Après le coup d’arrêt répressif qui suit la Commune et rétablit la loi Le Chapelier de 1791, prohibant les corporations et les coalitions ouvrières, la jeune IIIe République cherche à s’assurer un certain soutien ouvrier. Dans le même temps, l’action revendicative renaît. Apparaît un socialisme marxisant qui entend soustraire le syndicalisme au seul dialogue entre patronat et proudhoniens anticollectivistes…

Longtemps débattue, la loi du 21 mars 1884 autorise la création de syndicats ou d’associations professionnelles aux droits restreints. Le Parlement veut « intégrer » la classe ouvrière pour limiter les grèves et la « prolifération des sectes socialistes », qui inquiète Jules Ferry. Ces syndicats sont des sociétés de secours mutuel peuplées de « petits capitalistes (…) défenseurs de l’ordre », selon Marcel Barthe. Police et justice les contrôlent, notamment via la déclaration préfectorale. Cet objectif est atteint au « tournant des XXe-XXIe siècles », conclut l’auteur. Mais la « neutralisation politique du mouvement syndical » survivra-t-elle à la crise, qui déjà fait renaître l’histoire sociale ?

Annie Lacroix-Riz

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