René Mouriaux,
politologue, docteur d’État en science politique, membre du Conseil scientifique de l’IHS CGT
Présentation
La décennie 1970 est marquée par les premiers symptômes d’une crise structurelle d’envergure : recomposition du paysage industriel, modification du salariat, envol du chômage. La victoire de François Mitterrand en 1981 ouvre une brève période de progrès social pour laisser place à une rigueur nourrie de réalisme économique. Les années 1980 ouvrent une période de division syndicale et de désyndicalisation et un recul des luttes.
Serait-ce la « mort de la CGT » ? Certains la prédisent alors que la chute des pays socialistes dès 1989 jette le trouble. Comment la CGT a-t-elle fait face à cette série de crises ? Y a-t-il un avenir pour le syndicalisme de classe ?